Réussir : est-ce vraiment si difficile ?: - Agefi Indices, Avril 2022 - D. Held

Le second défi consiste à surmonter les obstacles hérités de notre éducation ou de notre héritage (ex. croyances limitantes), de notre environnement (ex. pression sociale, sécurité, ...) ou que nous nous mettons nous-mêmes (nos petits « diables »). Ceux-ci, très nombreux, ne se privent pas de se manifester, particulièrement aux moments inopportuns.

Nous aimerions en aborder 4 aujourd’hui : ceux liés à notre projet, à nos peurs, à notre relation aux autres et à notre force personnelle.

1.    Obstacles liés au projet

Tout commence toujours par un projet, dont la qualité la plus importante est celle d’être clair. La clarté nous permet d’orienter notre action et d’embarquer les autres, de fixer les priorités, de se focaliser et de l’exprimer (« pitch »). Le projet doit aussi avoir de l’ambition, suffisante pour donner du sens, se dépasser, mais pas trop pour rester réaliste. Il doit ensuite être pertinent, par rapport à des besoins actuels ou potentiels du marché, et par rapport à nos motivations et talents. Les insuffisances liées aux projets constituent donc des obstacles souvent rédhibitoires, mais qui sont assez faciles à identifier et à corriger lors de coachings ciblés.

2.    Obstacles liés à nos peurs

Chacun a ses peurs. Il y a bien sûr la peur d’échouer, de tout perdre, de manquer d’argent, de se sentir jugé et rejeté. Il y a aussi – et cela peut surprendre - la peur de réussir, d’être différent et envié, donc de potentiellement passer pour un imposteur ou un malhonnête. Il y a aussi très souvent la peur de ne pas maîtriser son activité et les situations difficiles et de décevoir.

Le pire avec les peurs, c’est de faire comme si elles n’existaient pas. Or, il est fondamental de savoir que nous en avons tous – c’est notre principal mécanisme de survie – donc de les reconnaître, de les accepter, de les adresser pour les dépasser. Il suffit souvent de décider de le faire et d’oser, en ayant cerné les risques. Parfois, d’autres méthodes (p.ex. l’hypnose) seront utiles voire nécessaires pour dépasser des peurs qui pourraient devenir paralysantes (phobies, paniques, ...).

3.    Obstacles liés aux relations

Les obstacles sont souvent liés à notre capacité à construire et à faire durer des relations : avec nos clients, nos partenaires, nos équipes, notre gouvernance ; ... Ce qui est difficile dans la relation, c’est d’adopter la bonne posture en toute circonstance. Une posture dominante crée du rejet, de la dépendance ou de la soumission. Une posture dominée laisse à l’autre de l’espace pour en profiter, et conduit presque toujours - c’est une question de temps - à des réactions de fuite ou à la psychorigidité. Nous avons certes besoin d’outils pour y faire face. Mais la relation à l’autre commence toujours par une bonne relation à soi (savoir s’aimer, autrement dit se reconnaître comme une personne formidable pleine de défauts). Et passe inévitablement par une relation de confiance en l’autre, qui ne peut qu’être mutuelle, donc qui demande à être construite et ne va pas de soi. Avec une bonne relation à soi, nul besoin de dominer et nulle peur d’être rejeté (infériorité). C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire, mais il est possible avec des méthodes simples (ex. hypnocoaching, kinésiologie et surtout équicoaching) de dépasser ses freins et de découvrir la puissance et la joie d’une saine relation à soi et à l’autre.

4.    Obstacles liés à sa force personnelle 

Lorsqu’on parle de sa force personnelle, on fait allusion à tout ce qui nous concerne au plus profond de nous-même. Il s’agit notamment de tout ce qui a trait à la confiance en soi, à la vraie envie de réussir son projet, à la résistance au stress, à la persévérance et à la capacité à voir le positif dans les difficultés comme dans les changements. La force personnelle peut manquer, et amener des blocages, des frustrations et conduire à abandonner son projet par « faiblesse ». Mais elle peut aussi être excessive et conduire à des échecs par excès d’engagement et d’obstination, autrement dit par manque d’anticipation, de saine remise en question ou de capacité à lâcher prise et à accepter sa vulnérabilité (faillites, burn-out, ...).

Chacun de nous, outre ses talents, son projet et sa bonne étoile, a en lui certains facteurs de risques. Les connaître, les accepter et les dépasser permet d’éviter bien des déconvenues. La bonne nouvelle, c’est qu’il est beaucoup plus facile, en prenant le problème par le bon bout, de le faire pour réussir vraiment. Les nombreuses « success stories » que nous pouvons vous raconter vous le confirmeront.

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